mercredi 31 janvier 2007

Austin Healey MKII de 1962 - Janvier 91


C’est vraiment celle par qui tout est arrivé. Mon amour pour les voitures anglaises, mes premiers pas en mécanique, la voiture qui m’a aidé à séduire ma femme lors d’un tour de France inoubliable, de mon mariage et de mon voyage de noce. De plus cette Healey c’est notre nounou Ecossaise Edwige. C’est elle qui m’a permis d’acheter ma première voiture anglaise en me laissant quelques économies.

Comme je n’avais pas les moyens de m’acheter une Healey en bonne état, sur les conseils d’amis, je me laisse convaincre par une Austin Healey MK II série 1 de 1962 importé de Californie. L’intérêt du modèle est ses 4 places et l’alimentation par 3 carburateurs SU.
Hélas, mon impatience et ma naïveté me font faire des erreurs. Tout d’abord, voulant partir l’été avec elle je la confie à un spécialiste pour refaire les freins. Résultats, une facture très chère pour un travail à reprendre. Pour le départ en vacances c’est une catastrophe, l’Healey est incapable de faire 10 km.
C’est donc avec l’aide de l’association « Les Mains dans le Cambouis » que je commence les travaux de démontage. Tout va très vite, en une journée, la mécanique est par terre dans un coin du local. Tout sera consigné dans un cahier afin de réduire les dérapages de dépenses.
Pour travailler sans peine sur le châssis la voiture est mise sur le côté posée sur de vieux pneus. Là, pendant de longs mois, dans un local sans chauffage, le châssis est gratté, poncé, et peint.
Le moteur est refait avec mon « Gourou Anglais» Andrew. Il sera malheureusement nécessaire de le refaire 5 ans plus tard à cause d’un bloc poreux.
L’intérieur est refait par mes soins après une recherche fastidieuse des bons matériaux et avec l’aide d’un sellier Normand.
La carrosserie est d’abord rapidement réparée pour rouler. Cinq ans plus tard pour mon mariage elle le sera définitivement avec de nouveaux panneau de porte et de coffre en alu.

Si il faut retenir quelques images fortes de cette restauration se sera : les premiers tours de roue sur une petite départementale, sans échappement, sans phares, sans portes, sans pare-brise, et sans ailes puis la veille de mon mariage à 2 heures du matin sous la voiture pour les derniers réglages après avoir cassé un goujon de culasse quelques heures avant.


Ce fut une si belle aventure que 7 ans plus tard j’attaquais un nouveau chantier encore plus exigeant, ma XK120 FHC.

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