lundi 17 octobre 2011

Une maison typiquement Anglaise

Cela pourrait être la maison d'une famille Anglaise dans les années 1960.

Une Sunbeam Rapier Série V de 1966 et une BSA Rocket Gold Star de 1960.

lundi 10 octobre 2011

Ce n'est pas une voiture et pourtant j'adore.

Il y a plus de 2 ans, je suis tombé en arrêt, tel le chien de chasse face à un lapin, devant le stand BSA Gold Star du salon de Birmingham au NEC. Pour moi en un instant, cette moto incarnait exactement tout ce que devait être une moto sportive, un savent mélange de virilité et d’élégance.
Pour la petite histoire, BSA signifie : Birmingham Small Armes.
C’est à la fin du XIX siècle que les ventes d’armes périclitant, BSA se reconvertit dans l’auto et la moto. La première moto est construite en 1903 en adaptant un moteur belge Minerva sur un cadre de bicyclette. Durant les deux guerres mondiales BSA produira à nouveau des armes. Après 1945, durant les Trentes Glorieuses, BSA rachète les motos Triumph et devient le plus important producteur de motos au monde. Pendant son activité, BSA produira des modèles devenus célèbres comme les Gold Star, Road Rocket, Lightning, Thunderbolt, Rocket Three. L’usine fermera définitivement en 1973.
C’est également, l’aventure industrielle du constructeur Daimler liée à BSA qui excite ma curiosité. Car, c’est en effet l’achat des usines Daimler en 1960 qui permit à Jaguar d’augmenter sa surface de production et d’acquérir l’expérience du groupe sur les pistons. Finalement, l’histoire sportive de ce modèle suscitait mon admiration.
Depuis donc, je parcourais les sites internet à la recherche d’informations pratiques et d’annonces. Le temps a passé mais pas cet objectif de rouler en jour en BSA.
Ce n’est qu’une fois le budget acquis que la recherche reprit de plus belle et au bout de quelques semaines la voila.
Elle est belle même si ce n’est pas une authentique Rocket Gold Star. Les puristes vont crier au scandale mais ce ne sont pas eux qui payent et puis l’essentiel c’est de se faire plaisir. J’ai choisi un bicylindre, il semble moins vibrer que le mono !!
En tout cas me voici parti en Angleterre pour aller la chercher à Birmingham. La route est agréable, il fait beau et en dehors de la M5 pas d’embouteillages. C’est l’occasion de prendre pour la première fois la navette Eurotunnel. C’est peut être moins romantique que le bateau mais bien plus rapide.
Mon vendeur Steve, un anglais typique bardé de tatouages et à l’accent bien …..difficile me fait les présentations d’usage dans une cabane qui lui tient d’atelier.
Après de nombreux conseils il me montre dans d’autres cabanes bien cadenassées sa collection ; Norton, Triumph, Matchless toutes des 500 cm3. Qui aurait pensé trouver autant de motos ici d’autant plus que la sortie de ses belles se fait en traversant la maison. Nous sanglons bien la moto dans la camionnette et retour vers la France.
Steve m’avait bien expliqué comment la démarrer : ouvrir le robinet d’huile (carter sec) et d’essence, titiller le carburateur, régler l’avance à l’allumage et le starter, embrayer pour décoller l’embrayage et chercher la compression avec le kick. Enfin tomber de tout son poids pour la démarrer. Pour Steve homme de plus de 100 kg et habitué aux motos c’est une simple formalité. Pour moi, c’est plus compliqué et mes enfants se demandent si j’ai acheté une moto ou une sculpture inerte.
Après quelques jours, je commence à la prendre en main mais le démarrage n’est vraiment pas garanti. Finalement, elle se montre assez agile mais en roulant une autre difficulté se présente. Comme toute Anglaise, tout est inversé. Le frein arrière est au pied gauche, le sélecteur de vitesses au pied droit avec la 1er en haut. Heureusement, le moteur est souple et pardonne toute erreur de vitesse.
Les compteurs sont beaux mais malheureusement ils ne fonctionnent pas parfaitement. Du travail pour cet hiver car comme me l'a fait remarqué Steve, elle n'a jamais roulée sous la pluie.

Voila, il me faut maintenant rouler et en prendre possession.

Enfin !!!

Ca y est je viens de fixer la dernière pièce sur ma Sunbeam Rapier série V. Ce fut long depuis cet accident stupide, mais aujourd’hui elle correspond à ce que je souhaitais.

Bien sur, il reste toujours des petites imperfections, comme la couronne du démarreur qui vibre en roulant (un neuf attend dans le garage) et la sonorité de l’échappement qui n’est pas parfaite.
Mais, le toit ouvrant est étanche, le moteur fonctionne bien et puis elle a une belle gueule en rouge avec ses jantes en aluminium. Afin de peaufiner son look, j’ai finalement rabaissé le pont arrière avec des calles de 1 pouce ½. Elle est désormais beaucoup plus équilibrée.
Prochaine étape, rouler, brancher les phares additionnels et peut être changer le démarreur mais pour cela il faut démonter le collecteur d’échappement pour l’extraire.