lundi 31 décembre 2007

Une bonne affaire !!!

Avez-vous remarqué que lorsque vous effectuez un 1er achat en novice, vous faite généralement une excellente affaire! Ce fut le cas pour ma première belle voiture de collection, mon Alfa Roméo Giulia 1600 Sprint de 1962. (sa restauration fera l’objet d’un autre chapitre).
Fort de cette expérience heureuse et animé d’une naïveté absolue, je recherche une autre voiture de collection pas chère pour mes vacances.
De fil en aiguille, j’arrive en Normandie chez un particulier qui vend une Lancia Fulvia rallye 1,3l S de 1967 et d’autres Alfa Roméo plus intéressantes (modèles SS et Zagato) que je ne verrai jamais.
Par précipitation, je décide de lui acheter cette Lancia croyant que son moteur est un rare moteur 1,3l HF (version rallye). A ma décharge, lors d’un bref essai routier son moteur m’impressionne par sa nervosité et surtout ses montées en régime fulgurantes.
Me voici donc propriétaire d’une seconde voiture alors que je n’ai pas un francs en banque. Par chance j’arrive à convaincre deux amis et mon cher papa.
En mon fort intérieur, je pense faire une très bonne affaire, espère la revendre rapidement pour finalement acheter les rares Alfa Roméo que le vendeur dit avoir. Evidemment, il n’en sera rien.
Cette Lancia a une couleur horrible (façon voitures d’intervention EDF-GDF) mais elle tient très bien la route et son moteur est un très rare moteur HF (dixit son numéro de bloc moteur). D’une cylindrée 1300 cm3 sa puissance est d’environ 90 ch d’origine. Il est équipé de carburateurs Solex et d’un radiateur d’huile. Une vrai bête de course qui file à plus de 170 km/h.
Malheureusement après quelques mois, un joint d’embase moteur lâche laissant s’échapper toute l’huile moteur sous pression. L’intervention est incontournable.
A l’époque j’étais nul en mécanique simplement bon à faire les niveaux et à déposer la voiture chez le garagiste.
Donc, direction le spécialiste Lancia l’Atelier REVE (bien connu des Lancistes à St Valerien dans l’Yonne, Mr Lamoine) à l’époque situé en région parisienne.
Là, entre les mains d’un véritable expert je commence à avoir des sueurs froides. Le moteur est tout d’abord tout ce qu’il y a de plus standard, hélas le numéro que j’avais vu n’était pas le bon et surtout pour réparer le joint défaillant il faut démonter le moteur. Oups !!!!!
Me voici donc à nouveau à la recherche d’un mécène.
J’ai toujours rêvé d’emmener cette Lancia sur les routes enneigées des alpes, mais en 3 ans elle n’aura vu que le soleil des vacances d’été. Franchement, en dehors de ce problème elle a toujours été fiable et rapide sur les routes moins « policées » qu’aujourd’hui.


Au bout d’environ 3 ans j’ai essayé de la vendre. Ce fut difficile avec une couleur aussi « remarquable ». C’est finalement un postier, sans doute moins réfractaire à cette couleur fonction publique qui me l’achète pour « draguer et emballer ». Bien sur je lui confirme que cette Lancia est un véritable aspirateur à gonzesses.
En conclusion, j’ai dépensé beaucoup d’argent sur cette Fulvia et je l’ai très mal vendue.
Sa vente sonna le glas des voitures italiennes à la maison mais surtout elle me servit de leçon. Depuis, je fais toujours attention entre le prix d’achat et le prix hypothétique de revente.

Une Jaguar sublime

Après avoir vendu à regret ma superbe Alfa Romeo Giulia 1600 Sprint à un breton (si vous savez ou elle est, contactez moi), j'oriente mon choix sur une berline sportive et familiale. En effet j’avais en tête de me marier et d’avoir de la place pour tous le matériel qui va avec des enfants. J'avais évidemment écarté le choix d'un monospace.


J’achète donc a un bon prix la Jaguar MK II 3,4l d’Antoine un ami du Club Austin Healey. En effet deux jours avant la transaction les freins lâchent. Je l’achète telle quel.
Cette Jaguar a une ligne sublime, une des plus belles berlines jamais dessinée. En plus j’adore son toit ouvrant rigide d’origine (une rareté). De couleur Gun métal son intérieur est de couleur fauve avec des petites tablettes en bois à l'arrière, splendides.


Rêvant d’une berline sportive, je commence les améliorations : pneus Michelin, grosse barre anti-roulis et ressorts plus dure à l’avant, nouvelles lames à l’arrière plus performantes ….. de quoi rouler à 160 km/h sans soucis en toute sécurité.
Son 6 cylindres XK de 3,4l est merveilleux même si après quelques kilomètres à forte allure la pression d’huile baisse et la température monte à l’opposée. Il est puissant (environ 220 ch) avec une très belle sonorité. L’overdrive monté sur la boite 4 passe de façon franche et instantanément, un vrai régal. Lors d’un mariage on ne voit que ma voiture, c’est vrai qu’elle est belle.
Le petit hic, car il y en a un malheureusement, c’est qu’a conduire ce n’est pas ça. Sans assistance, la direction est lourde, la voiture reste sousvireuse – un comble pour une propulsion, l’embrayage et les freins ne sont pas vraiment très efficaces.
Moi qui m’attendais à suivre les pas de Bernard Consten en rallye, que neni.
De plus sur cette Jaguar tout est inaccessible, pour remplacer l’embrayage il faut déposer le moteur. Visiblement elle avait été restauré rapidement, il manquait des vis par endroits ........ce n'était pas parfait.
Donc, après moins de 2 ans, exit cette très belle voiture pour une très belle épave, celle de ma XK 120, c’était il y a 10 ans.


P.S : Cette superbe Jaguar MK II n'a vue aucun de mes enfants.

mercredi 19 décembre 2007

Vacances d'été en Wolseley 1500

Tous les deux ans notre ami Thierry Dubois organise un rallye de Paris à Menton par la Nationale 6 ou 7.
Cette année j’ai enfin la voiture populaire éligible pour ce rallye. Ce n’est pas vraiment une voiture française mais une vraie populaire anglaise. Comme la Wolseley est ma voiture de tous les jours, un simple contrôle global, quelques coups sur les graisseurs suffiront.

Au programme plus de 2000 km aller / retour.
Ce matin le réveil sonne très top nous avons rendez vous à Fontainebleau avec le gros du rallye.

L’ambiance est excellente, la plupart des participants étant la en 2005, il n’y a pas cette période d’adaptation. Plein de fougue nous enchaînons tous les kilomètres à vive allure sur la N 6. Les premières étapes sont fort agréables, dégustation de vins et bon déjeuner dans une magnifique maison.
La voiture roule vraiment bien. Je tiens une moyenne de 65 Milles sans soucis d’autant plus que depuis quelques semaines j’ai un poste avec la FM. Le grand luxe. Pour l’instant elle ne chauffe même pas, il y a simplement un bruit et des petites vibrations en décélération.
Le soir de la première étape nous arrivons sous une pluie diluvienne à l'hôtel Chagny.
Ayant tous des voitures « absolument étanches » nous nous retrouvons tous dans le parking couvert de l’hôtel pour entasser nos voitures à l’abri. Et comme les lavandières, nous nous retrouvons tous à laver nos voitures tout en discutant de la pluie et du beau temps évidemment.
La nuit est salvatrice car la première étape fut longue, sauf pour quelques uns. En effet un copilote dont je ne donnerai pas le nom ronfle tellement fort qu’il passe sa nuit sur le balcon de sa chambre, du coup c’est 10 personnes qui ne fermeront pas l’œil de la nuit.

La route reprend fraîche mais belle. La voiture tourne toujours comme une horloge toutefois il y a un bruit de roulement qui se fait entendre.
La route défile avec de temps en temps un passager dans la voiture. C’est mieux que la radio. Le fils de Marc Ouayoune en profite pour voyager dans toutes les voitures, un véritable centre d’essais des années 1960.

Après Lyon nous attaquons la N 7, la météo devient plus clémente et mon roulement plus bruyant. Je m’en veux, quand j’ai refait les suspensions avant j’ai tout changé sauf …. les roulements. Du coup à l’étape de St-Andiol le parking se transforme en véritable atelier de mécanique. Thierry, répare son joint de filtre à huile, jean pierre cherche désespérément l’origine de son bruit de transmission et moi j’entreprends de graisser mon roulement pour le calmer.
Visiblement ce n’était pas suffisant, dès les premiers kilomètres le lendemain c’est exactement pareil. Elle roule et c’est l’essentiel, on attaquera un peu moins vite les rond points. Après réflexion je pense que le fait de changer les pneus et leur dimension a fait travailler les roulements différemment et donc les a achevés.

Le rallye continu vers le sud avec enfin un beau temps qui s’installe. Moi qui craignais la surchauffe, ma Wolseley est vraiment docile et bien éduquée. De quoi faire taire les mauvaises langues qui proclament dans leur épave que les anglaises chauffent au soleil.

Tout fut vraiment parfait dans ce rallye jusqu’au bout. En quelques mots ce fut un rallye convivial, simple, sans aucune prétention, une balade entre amis.
Ayant de plus en plus de bruit au niveau du train avant j’organise mon retour à Paris par le …..TGV et confie ma monture à un garagiste de Cavaillon pour changer mes roulements.

Deux mois plus tard me voici de nouveau dans le sud avec Thierry Dubois pour revenir par la route à Paris. Heureux de retrouver ma voiture réparée, je découvre enfin une voiture silencieuse, enfin, pas tout à fait, puisque un bruit en cachant un autre, je retrouve mon bruit à la décélération.
La première journée nous entraîne d’Avignon jusqu’à Roanne en passant par le Col de la République ou nous attend un ami de Thierry dans un superbe château (Gites de France : www.ailly.com/)
Cette journée est épuisante, il fait chaud et la route longue et embouteillée, il faut dire que nous n’avons plus l’habitude de la chaleur depuis longtemps à Paris.
Enfin, vers 9h00 du soir nous arrivons à l’étape épuisés. Le soir notre ami Marc nous rejoint avec sa DS de 1958.
Nous dormons tous dans cette grande demeure aux pièces impressionnantes, aux couloirs interminables et aux mouches plus qu’abondantes dans nos chambres. J’imagine l’ambiance de cette demeure l’hiver sans chauffage ….. J’adore.
Dès 9h00 nous reprenons la N 7 par Lapalisse, objectif rallier Paris dans la journée. Thierry qui a fait beaucoup de photos pour son projet avec Altaya espère continuer son travail. Hélas, il ne faut pas compter sur le beau temps quand vous roulez avec Marc. En effet, jusqu’à Paris nous aurons de la pluie non stop. La voiture est toujours aussi parfaite sauf ce bruit qui devient de plus en plus persistant. Mais fidèle à mes principes je continu jusqu’à la maison.


Ce n’est que quelques jours plus tard que je me penche sur le problème. Oups, le niveau d’huile est bas dans le pont. Je vidange, vérifie les roulements arrière, on ne sait jamais et part pour une balade test à fond.

Me disant ça casse ou sa tient. Après une forte montée le pont lâche. Après quelques coups de fil en Angleterre je trouve avec difficulté un pont d’occasion.
Depuis il est sur la voiture et elle est devenu silencieuse et confortable, un vrai régal. Hélas, aujourd'hui je dois vendre ma voiture par manque de place. N'hésitez pas !!!!!