Avez-vous remarqué que lorsque vous effectuez un 1er achat en novice, vous faite généralement une excellente affaire! Ce fut le cas pour ma première belle voiture de collection, mon Alfa Roméo Giulia 1600 Sprint de 1962. (sa restauration fera l’objet d’un autre chapitre).
Fort de cette expérience heureuse et animé d’une naïveté absolue, je recherche une autre voiture de collection pas chère pour mes vacances.
De fil en aiguille, j’arrive en Normandie chez un particulier qui vend une Lancia Fulvia rallye 1,3l S de 1967 et d’autres Alfa Roméo plus intéressantes (modèles SS et Zagato) que je ne verrai jamais.
Par précipitation, je décide de lui acheter cette Lancia croyant que son moteur est un rare moteur 1,3l HF (version rallye). A ma décharge, lors d’un bref essai routier son moteur m’impressionne par sa nervosité et surtout ses montées en régime fulgurantes.
Me voici donc propriétaire d’une seconde voiture alors que je n’ai pas un francs en banque. Par chance j’arrive à convaincre deux amis et mon cher papa.
En mon fort intérieur, je pense faire une très bonne affaire, espère la revendre rapidement pour finalement acheter les rares Alfa Roméo que le vendeur dit avoir. Evidemment, il n’en sera rien.
Cette Lancia a une couleur horrible (façon voitures d’intervention EDF-GDF) mais elle tient très bien la route et son moteur est un très rare moteur HF (dixit son numéro de bloc moteur). D’une cylindrée 1300 cm3 sa puissance est d’environ 90 ch d’origine. Il est équipé de carburateurs Solex et d’un radiateur d’huile. Une vrai bête de course qui file à plus de 170 km/h.
Malheureusement après quelques mois, un joint d’embase moteur lâche laissant s’échapper toute l’huile moteur sous pression. L’intervention est incontournable.
A l’époque j’étais nul en mécanique simplement bon à faire les niveaux et à déposer la voiture chez le garagiste.
Donc, direction le spécialiste Lancia l’Atelier REVE (bien connu des Lancistes à St Valerien dans l’Yonne, Mr Lamoine) à l’époque situé en région parisienne.
Là, entre les mains d’un véritable expert je commence à avoir des sueurs froides. Le moteur est tout d’abord tout ce qu’il y a de plus standard, hélas le numéro que j’avais vu n’était pas le bon et surtout pour réparer le joint défaillant il faut démonter le moteur. Oups !!!!!
Me voici donc à nouveau à la recherche d’un mécène.
J’ai toujours rêvé d’emmener cette Lancia sur les routes enneigées des alpes, mais en 3 ans elle n’aura vu que le soleil des vacances d’été. Franchement, en dehors de ce problème elle a toujours été fiable et rapide sur les routes moins « policées » qu’aujourd’hui.
Au bout d’environ 3 ans j’ai essayé de la vendre. Ce fut difficile avec une couleur aussi « remarquable ». C’est finalement un postier, sans doute moins réfractaire à cette couleur fonction publique qui me l’achète pour « draguer et emballer ». Bien sur je lui confirme que cette Lancia est un véritable aspirateur à gonzesses.
En conclusion, j’ai dépensé beaucoup d’argent sur cette Fulvia et je l’ai très mal vendue.
Sa vente sonna le glas des voitures italiennes à la maison mais surtout elle me servit de leçon. Depuis, je fais toujours attention entre le prix d’achat et le prix hypothétique de revente.
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